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Carnet de route

PREMIERE PARTIE DU VOYAGE: COMPIEGNE- FOUGERES (Août 2003)

Dimanche 3 Août : Compiègne-Beauvais, le départ (83 kms).

Après les cinq derniers mois de conception et de fabrication du T’Handem, c’est l’aventure qui a débuté ce matin vers 10h à Compiègne sous la passerelle de l’Université de Technologie.

Le T'Handem était fin prêt, le vélo-bagage aussi. Nous avions même un public : professeurs, amis, famille.

Avec l’arrivée des journalistes de France 3, tout est devenu très scénographique. Au menu, démontage remontage du T’Handem, des sacoches, de la remorque et, l’idée a même plané un moment dans la tête du journaliste de faire ouvrir le grand sac jaune de la remorque... Il est censé contenir la totalité de nos bagages, mais ne contenait en réalité que deux sacs de couchage dépliés, pour donner un peu de volume à cette remorque de figuration. En cette première journée, la quasi-totalité de nos bagages sont en réalité à Beauvais et nous attendent pour le second départ du lendemain matin.

L’idée du déballage/remballage s’est finalement envolée à notre grand soulagement. Après quelques gros plans, interviews et explications, le départ a enfin eu lieu après un petit speech de remerciement, particulièrement à destination de Thierry qui était venu voir l’avènement du T’Handem. Et aussi la fatidique question de la part des journalistes : « et pourquoi la Pointe du Raz ? », question à laquelle Martin répond inlassablement depuis des mois : "C’est comme le haut d’une montagne, on ne peut pas aller plus loin, c’est un objectif à part entière". Donc en route pour la pointe du Raz.

Qui dit départ, journaliste, caméra, TV dit « phase euphorique » c'est à dire plantage monumental d’itinéraire à la sortie de Compiègne, particulièrement dû à une erreur d’appréciation concernant la question de repasser ou non sous la voie ferrée. Nous reprenons les choses en main mais l’erreur est faite et elle nous mène dans quelques chemins en cul de sac (très sérieux devant France 3!). Après un léger détour de quelques kilomètres, nous rattrapons finalement notre itinéraire et disons adieu à nos deux journalistes qui semblent ravis de la ballade.

Nous attaquons les douze sandwichs préparés ce matin par Martin, pendant qu'Arnaud aidait Jérôme à se préparer. Jérôme semble aux anges et n’a pas manqué une occasion de se marrer pendant les montées. C’est sa façon de la monter avec nous. L’étape fut merveilleuse sous un soleil radieux, au cœur d’une campagne vallonnée et verdoyante. Le soir, à Beauvais chez Arnaud, nous avons regardé le reportage diffusé sur France 3 Picardie.

Il nous a beaucoup plu, d’autant plus que le journaliste a trouvé une formule donnant l’exacte impression que nous avons eu de cette expérience de groupe jusqu'à aujourd’hui. Nous sommes arrivés au départ « de coup de bourre en coup de gueule ». « Coup de gueule » pour nos prises de bec innombrables au cours de ces cinq mois. « Coup de bourre » pour l’arrivée des pièces auxquelles on ne croyait plus, et pour le finish au sprint.

Finalement, on est là, tous bien décidé à en découdre, Jérôme le premier. Le vent dans les cheveux lors de nos pointes de vitesse à 40 km/h la sueur qui pique les yeux, la chaleur qui inonde, le vent qui nous rafraîchit à chacune de ses apparitions, la pointe de vitesse dans les descentes et les réclamations de Jérôme pour plus de vitesse achèvent de nous motiver. Au delà de ça, fatigue inexistante, gaufrage de Martin contre une voiture à l’arrivée à Beauvais alors qu’il s’est laissé embarqué par la remorque, perte d’une goupille d’accrochage de la remorque qui sera remplacée par un bout de cintre en acier (idée astucieuse trouvé après un "long brainstorming").

Voilà pour aujourd’hui: le T’Handem a déjà plus de 100 kms à son actif. Décuplons la mise et tout ira bien !

Lundi 4 août : Beauvais - Lyons la Forêt (58 kms)

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C’était une belle étape, beaucoup plus vallonnée que la précédente. Comme ce n’était pas très long en kilométrage, ce ne fut pas un problème. Le matin, nous avons cassé un maillon de chaîne sur le T’Handem. Nous l’avons réparé avec un maillon rapide mais nous sommes donc un peu anxieux sur la solidité de la chaîne (ce serait embêtant qu’elle casse tout les cent kilomètres). Nous décidons donc d’en acheter une de rechange au cas où. Vers midi, un coup de téléphone nous apprend que le reportage a été rediffusé sur France 3 Nationale. Effectivement, quelques kilomètres plus loin une voiture nous double en klaxonnant, avec une fillette à l’arrière qui crie « On vous a vu à la télé ce midi… » . Ce qui fut pour Jérôme un plaisir immense. Arrivé à Lyons, nous avons planté le campement pour la première fois. Les tentes que nous avons achetées se révèlent parfaitement adaptées à la vie avec Jérôme.
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Pour dîner, nous avons trouvé un hôtel-restaurant où la patronne nous a affirmé que le menu sera à la hauteur d’un appétit de randonneurs vélo. Nous étions les seuls dans le jardin de l’hôtel, et, servis comme des rois, nous avons dégusté une croustade de volaille que nous avions commandé après une description délicieuse du serveur.

Mardi 5 août : Lyons la Forêt – Evreux (76 kms)

Après le premier pliage du campement, nous sommes prêts à partir, mais impossible de trouver la carte. Où est elle ? Dans une tente démontée, pliée et déjà accrochée au porte bagage du vélo.

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C’est incongru et plutôt drôle, et cela est dû à une mauvaise gestion des tâches de rangements. Après ce premier épisode de la journée, nous allons petit déjeuner sur la place principale de Lyons, devant la boulangerie.

Gêné par une guêpe, Jérôme la chasse d’un coup brusque du bras. Malheureusement il tenait une tasse pleine de jus d’orange ;-)… Enfin, nous partons vers Evreux. Un peu avant de traverser la Seine, nous passons par un village nommé Bacqueville, coïncidence imparfaite sympathique puisque le T’Handem a été conçu avec l’aide de M. Bacquié, professeur à l’UTC. La pause de midi commence déjà à être pleine de traditions : nous casse croûtons, puis sortons Jérôme du fauteuil pour l’allonger sur le matelas autogonflant, où il se chamaille, puis dort avec Arnaud. Plus tard, c’est Jérôme qui donne le moment du départ en nous réveillant tous. Ce midi, Martin a même eu la chance de se réveiller avec les lacets défaits par Jérôme. Dans l’après midi, lors d’un plein d’eau chez quelqu’un, on nous a offert des glaces : quelle générosité et quel plaisir sous la chaleur ! Le soir, nous sommes arrivés chez un ami de Vincent à Evreux. Nous y avons été excellemment bien reçu. Goûter, dîner de galettes bretonnes, nuit confortable… Nous avons même pu aller faire retendre les rayons de la roue arrière du T’Handem, qui commençait à avoir du jeu et un petit voilage. De plus nous avons pu acheter la chaîne de remplacement qui nous permettra de rouler l’esprit plus tranquille.

Mercredi 6 août : Evreux – Saint Maurice les Charencey (72 kms)

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Nous repartons de chez notre hôte d’Evreux, qui nous mène à vélo sur la bonne route.
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La route est droite, sans dénivelé, et le T’Handem va très vite.

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Nous sommes pour la pause à Breteuil sur Iton, où nous profitons de la fin du marché pour faire une superbe affaire en fruits et légumes. De plus, nous avons acheté des rillettes « médaille d’or 2003 » que des charcutiers de l’Orne ont enfin réussi à prendre aux Sarthois. Vous l’avez compris, le midi comme le soir, nous mangeons pains, fromages divers, thons, sardines, pâté divers, légumes et fruits.

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Aux deux tiers du parcours commencent les ennuis. Tout d’abord, nous sommes abusés par une carte incomplète, qui, sans nous perdre totalement, nous fait avancer beaucoup moins vite par des détours et des routes de piètre qualité. De plus, depuis quelques heures, nous avons remarqué que la route est fondue sous la chaleur. Passant dans des villages déserts, où tous les volets sont fermés à cause de la chaleur, avec le goudron incandescent, nous avions un peu un sentiment d’apocalypse. Ce n’était pourtant rien. A quelques kilomètres de l’arrivée, nous crevons. Pour le première fois mais cela ne nous étonne pas, ayant quand même bien roulé depuis quelques jours. Nous réparons, repartons, et deux kilomètres plus loin, double crevaison, et du T’Handem et du vélo. Nous étions victimes de la chaleur. Absolument pas physiquement car nous buvions beaucoup et pouvions rouler même sous les heures les plus chaudes, mais à cause du mauvais mélange des employés de la DDE qui sur certaines routes ont mis trop de goudron. En effet, certaines routes restent parfaitement dures et praticables même sous la chaleur. D’autres, comme celles que nous empruntions depuis une vingtaine de kilomètres, nous ont causées trois crevaisons en dix minutes… Nous avons fini l’étape à pied (Martin avec la remorque sur le dos!), et sommes arrivés, tard, à Saint Maurice lès Charencey, village où il n’y a qu’une seule rue : la Nationale 12. Nous n’avons pas le temps d’épiloguer sur notre aventure, déjà il nous faut faire les courses, installer le campement, dîner, réparer les chambres à air, faire un brin de toilette, et … dormir.

Jeudi 7 août : Saint Maurice lès Charencey – Alençon (68 kms)

L’étape est belle : le paysage est varié, toujours très vert. Nous savons que ce soir nous sommes reçus chez une cousine d’Arnaud et que nous y resterons demain pour notre premier jour de pause. Alors nous pédalons très vite. L’aventure de la journée, c’est quand nous arrivâmes devant un panneau « Interdit – Chantier ». La route que nous devions emprunter était fermée à la circulation sur deux cents de mètres par une nationale en construction. Que faire ? Nous avons regardé la carte, toutes les autres routes nous faisaient faire un détour d’au moins dix kilomètres. Alors nous avons traversé la zone en travaux (ce jour là vide).

Il fait depuis le départ de Compiègne un temps radieux, pas un souffle de vent de face, les gens nous encouragent, certains nous ayant vu à la télévision, la longueur des étapes est parfaite, et, par-dessus tout, le T’Handem est maniable, rapide et toujours solide. Tout va pour le mieux.

Vendredi 8 août : Journée de pause à Alençon

Déjà hier soir, l’accueil était formidable. Ce le sera jusqu’à demain matin. Notre hôtesse et ses deux fils nous ont offert des repas excellents et copieux, des lits confortables, des douches chaudes, une machine à laver, un ordinateur avec l’Internet mais ce n’est rien devant la gentillesse et le plaisir à passer 36 heures avec Françoise, Vincent et Benoît.

Samedi 9 août : Alençon – Ambrières les Vallées

Nous sommes finalement repartis d’Alençon. Nous avions fait attention à choisir un itinéraire évitant les nombreux reliefs autour de la ville. La journée était, comme d’habitude, très belle. Vingt kilomètres après, nous remarquons que la parte fauteuil est incliné plus que de normal vers l’avant. Nous nous arrêtons, inspectons le T’Handem et un coup de marteau nous assomme tous. Une soudure de la pièce maîtresse du T’Handem, la liaison entre le tandem et le fauteuil, a cassé. Nous ne pouvons plus rouler, à moins de mettre nos vies en danger. Dans le village, quelques personnes se proposent de nous aider et nous indiquent quelqu’un ayant un poste à souder. Nous sortons Jérôme, démontons le fauteuil, puis Arnaud et Vincent suivent le sauveur jusque chez lui. Une heure plus tard, ils reviennent avec une pièce réparée avec un vieux poste à souder, et de vieilles baguettes humides. Rustique mais réparée. Nous repartons, un peu anxieux. Dix minutes plus tard, la chaîne du T’Handem casse. Nous réparons avec un maillon rapide, et repartons. Que va-t-il nous arriver maintenant ? Cent mètres plus loin, la chaîne casse à nouveau. Autant le premier maillon qui a cassé il y a quelques jours était le maillon faible, autant il est clair que nous devons changer de chaîne. Nous le faisons. Nous repartons, et … kilomètres après kilomètres, retrouvons confiance en la machine. Nous faisons la pause près d’une église dans un charmant village. Un mariage nous fait oublier les villages désertés à cause de la chaleur. Pourtant, celle-ci nous rattrape un kilomètre après la remise en selle. Une crevaison dans une descente à pleine vitesse ! C’est à ce moment que nous avons validé notre choix de freins à disques hydrauliques. L’arrêt fut net. Nous avons eu très peur. Mais quel effort mécanique sur la structure du T’Handem! Effectivement, la soudure de fortune du matin casse. Que faire ? On doit continuer à pied. On ne peut rallier notre ville-étape, Ambrières-les-Vallées. Après un point carte, nous décidons de marcher jusqu’à La Ferté Macé. Il y a un camping, et la ville semble assez grande pour y trouver de quoi réparer. Nous marchons 14 kilomètres, en poussant le T’Handem. Nous nous relayons sur le vélo-bagage. Nous arrivons à La Ferté Macé. A partir de ce jour, face aux événements, nous n’avons plus noté les kilométrages.

Dimanche 10 août : Jour chaumé de force.

Hier soir, arrivés tard à La Ferté Macé, nous n’avons d’abord pas eu le temps de penser : les courses, le campement nous occupaient trop l’esprit. Aujourd’hui, une seule chose à faire : récolter le maximum d’adresses, de contact, pour que dés demain, lundi, nous trouvions quelqu’un pour faire une soudure propre. Cela fait, nous avons subi la chaleur et digéré la série d’incidents d’hier.

Lundi 11 août : La Ferté Macé – Fougères.

Quelle chance ! Ce matin, dès 9h, l’entreprise de soudure qui nous intéressait le plus nous a ouvert puis aidé. La réparation est parfaite : soudure et renforts additionnels. Après la malchance d’avant-hier, cela nous redonne le grand sourire et une énergie à manger des kilomètres. Effectivement, nous rallions Ambrières les Vallées, puis continuons jusqu’à la prochaine ville-étape : Fougères. Il fait toujours très chaud, et nous buvons d’autant plus que la route monte (bien) et descend régulièrement. Nous arrivons à Fougères, ravis de cette journée menée tambour battant. Le camping est boisé, il y a même un Mac Donald à côté !

Arrivé au Mac Donald, le fauteuil est a nouveau anormalement penché vers l’avant. La soudure renforcée est intact mais l’axe qui a subi 550 kms et une chaleur hors du commun est affaissé. C’est fini. Nous n’irons pas plus loin. Jérôme est furieux de déception. Nous ne pouvons réparer cette fois ci en peu de temps. Notre mine contraste avec les yeux d’un gamin mangeant à la terrasse du Mac Donald, ébahi par le T’Handem. C’est tristement que nous répondons aux questions d’une personne nous ayant vu à la télévision.

Mardi 12 août : Fougères – Beauvais.

La soirée d’hier soir fut grise. Nous avons pourtant rendez vous avec Ouest-France à 9h30 devant le château de Fougères. Nous plions le campement et partons en poussant le T'Handem. Nous rencontrons les journalistes puis une camionnette nous ramène tous à Beauvais (nous et le T'Handem).

La rencontre avec les journalistes de Ouest-France fut très constructive. Ensemble, nous avons recadré positivement le projet T'Handem. Ce qui donne une conclusion partielle, qui reste largement positive.

Pour tirer la conclusion complète de notre projet, nous devons d'abord finir le voyage... Pour cela, il faut réparer. Le pivot de direction a été reconçu, et reconstruit pendant l'hiver et le printemps 2004...

C'est ainsi que nous avons pu repartir, confiant dans notre engin, début Septembre 2004... Et ce coup ci, pas question de s'arrêter... "Todo recto hasta la Pointe du Raz", comme Martin aimait bien le répéter!!!

Voici la suite de notre journal de bord...


DEUXIEME PARTIE DU VOYAGE: FOUGERES - LA POINTE DU RAZ (Septembre 2004)

Dimanche 29 août 2004

Toute l’équipe se retrouve à Fougères, notre point de départ. La famille Lopez nous accueille.

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Leur fils aîné, Lionel, est un bon ami de l’UTC. Ainsi, nous nous sommes tous retrouvés chez lui. Nous avons pu préparer les affaires, charger la remorque, et faire un peu de bricolage sur le T’Handem, afin qu’il soit fin prêt. Un photographe de Ouest France nous a aussi pris en photo devant le château. Nous avons également très bien mangé, grâce à l’excellente cuisine de Mme Lopez.

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Cette journée nous a aussi permis de bien discuter, puisque nous ne nous étions pas vus depuis longtemps…(Arnaud en stage en Basse Normandie, puis en semestre en Italie, Martin à l’UTC puis en stage au Canada, Vincent à l’UTC puis en stage dans le nord de la France…). Une dernière vérification de l’itinéraire s’imposait également.
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Après cette journée de retrouvailles et de préparation, nous voilà prêts… Et Jérôme aussi est prêt !
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Lundi 30 août 2004 - 95 km

Départ de chez les LOPEZ à 9H20, sous le signe de Bob : « Getup, stand up ». Achat de pain et boîtes chez un vendeur ambulant.

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Rencontre en pleine campagne du jeune que nous avions rencontré au Mac Donald de Fougères l’année dernière, quelques instants après avoir cassé. Il s’appelle Eddie, c’est un postier en dread locks. C’est assez drôle, un an après… Entre cette rencontre, et les photos de Ouest France, toutes les 2 au château de Fougères, la transition entre le dernier jour du voyage 2003 et le premier jour du voyage 2004 est faite !

Nous faisons une petite pause le matin, et nous recevons un coup de fil d’une journaliste de Ouest France, qui nous interview par téléphone pour rédiger son article.

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Déjeuner frugal. Quelques gouttes de pluie, et de nuages menaçants nous inquiètent un peu. Mais, rien de gênant.

Arrêt chez des fermiers pour resserrer les pédaliers. Nous découvrons avec étonnement qu’il manque quelques tours de serrage aux 2 pédaliers. Nous faisons 2 pauses pain au chocolat dans l’après midi. La journée est très rude physiquement, pour une reprise. Ca tire dans les jambes:

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Martin et Arnaud ont un peu de mal. Mais, c’est aussi la plus grosse journée que nous ayons jamais faite. Nous avons besoin de bien avancer pour prendre confiance dans notre projet. Nous arrivons finalement à Montauban à 17H30. Aller jusqu’à Saint Méen le Grand semblait un peu trop. Nous avons tout de même fait une étape et demie en une journée. Les fesses et les jambes sont un peu douloureuses.

Courses pour le lendemain. Départ pour le restaurant. Dans une petite ville un lundi soir, c’est le piège. Tous les endroits pour se restaurer du centre ville sont fermés. On a fait le tour, et il commence à faire faim. On a l’impression que ça va être moyen comme soirée. Il fait frais. Hésitation finale entre aller plus loin (nous avons su qu’il y avait un routier) ou retourner au camping et pique-niquer. Finalement, nous allons plus loin. En fait, le routier est assez loin. Nous arrivons finalement. Et là, nous avons une très bonne surprise. Nous mangeons un excellent repas, en bonne quantité également, pour 10 euros par personne, avec un bon accueil.

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Le routier « la Hucherais », une bonne adresse !

Retour au camping, repus.

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Mardi 31 août 2004 - 87 km

Aujourd’hui, départ à 10 heures, après un petit déjeuner près du lac. La nuit fut difficile, par sa fraîcheur, et la condensation sous les doubles toits.

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Martin s’est retourné toute la nuit parce qu’il se « gelait le cul », suivant sa propre expression. Le point de Mire de Gael a été atteint très rapidement, pour arriver à l’heure au rendez vous avec les journalistes de France 3.
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Les journalistes nous ont suivis pendant une heure, et ont déjeuné avec nous.
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Nous avons rencontré et discuté avec 2 néozelandais, vivant aux Pays Bas et ressemblant à des anglais en short. Ils roulaient avec un tandem couché démontable, et pédalier désynchronisés.
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Les vingt derniers kilomètres furent un peu plus durs. Nous avons essayé de voir notre reportage sur France 3, mais pas de bol, nous avions une réception par satellite, et nous n’avons donc pas vu l’édition de la région Bretagne. Ce que Vincent résume en : « Enfumage dans un café à voir des débilités sur FR3 pendant une heure, dont 25 minutes de pub »… Nous arrivons à Locminé, où il n’y a en réalité pas de camping, à notre grande surprise et désarroi. Nous ne mettons que quelques minutes à trouver une solution alternative. Nous finissons au presbytère, pour rencontrer le curé de la paroisse, qui nous ouvre gentiment les portes de la « crypte » de son église moderne. Merci beaucoup au prêtre de Locminé !
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Cela nous a permis d’avoir une nuit moins humide, et moins froide… Cette journée prend fin avec une bonne pizza, et comme d'habitude, aussi avec l'écriture du journal de bord, sous le regard attentif de Jérôme, qui le complète de ses remarques.
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Mercredi 1er septembre 2004 - 67 km

Petite course (Pain aux céréales pour la richesse alimentaire. Pas de baguette : tâche plus difficile pour que Jérôme mange les sandwiches…). Les facilités pratiques s’apprennent… Petit déjeuner au presbytère. Départ de Locminé. Arrivée dans le finistère!

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Crevaison. Deuxième crevaison en remontant la chambre à air réparée. Finalement, nous repartons assez vite.
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Le long du Blavet, « ça roule ma poule ». Nous avalons les 9 kilomètres sur le plat très rapidement. Nous arrivons à Quimperlé sans encombres. Nous recherchons un hôtel accessible. Nous préférons en effet avoir une nuit en hôtel pour reposer nos organismes et celui de Jérôme. De plus une toilette complète de Jérôme est plus commode à l’hôtel. Finalement, nous n’avons pas le choix, si nous voulons l’accessibilité. L’hôtel est excellent, bien décoré, et… pas donné évidemment. Nous mangeons dans un restaurant italien.

Jeudi 2 septembre 2004 - 63 km

Excellent petit déjeuner à l’hôtel. Départ plein d’énergie.

Après 400 mètres, « CLAC ». Questionnement. Inspection rapide. Nous découvrons qu’un rayon de la roue arrière du T’Handem est cassé. Ce n’est pas très grave, mais il vaut mieux le remplacer tout de suite. Nous revenons sur nos pas. Le magasin de cycle du centre ville est assez médiocre. Chez Sam Cycle, un peu à l’extérieur, le gars est vraiment sympa et compétent. Martin s’est fait emmener par un monsieur très sympa. Finalement réparation en deux heures tout compris, et beaucoup d’histoires… (le monsieur est bavard… connaissez vous le pâté d’Henaff ??).

Carburage au nutella…

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Arrivée à Quimper, après une descente longue d’au moins 5 kilomètres. Camping. Tour dans Quimper en vélo, sans chargement.

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Restaurant excellent et service très agréable et jeune (« Salut les loulous… »)

Beaucoup d’émotions à évoquer la fin si proche. Nous nous amusons le soir au camping.

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Vendredi 3 septembre 2004 - 63 km

Petit déjeuner à l’auberge de Jeunesse, située à 2 pas du camping. Tension au départ de la journée, en particulier pour Martin, car il s’agit du dernier jour… Nous savons qu’il ne reste plus qu’une soixantaine de kilomètres, et il faut que le matériel nos corps et notre attention tiennent encore cette dernière journée. Départ toujours plus tardif, vers 10H45. Les levers se font toujours à 8H00. Mais habiller Jérôme, prendre un déjeuner royal, lever le camp, et tout charger prend du temps…

Nous entamons cette journée par au moins 5 kilomètres de côtes pour sortir de Quimper. Ensuite, la route défile. Nous avançons bien.

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Nous effectuons deux pauses nourriture dans la journée. Nous choisissons le chemin Nord conseillé par les locaux rencontrés sur notre passage. Les belles éoliennes dont on nous avait parlé témoignent que nous sommes proches. A l’embranchement entre la Pointe du Van et la Pointe du Raz, nous nous rendons compte qu’un rayon de la roue arrière du T’handem a cédé. Nous remplaçons rapidement le rayon, sans démonter la roue. Sinon, il faut une longue intervention, qui nécessite un arrêt. Le remplacement n’est pas très propre, mais nous sommes très proches du but.
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Seule une belle montée nous sépare de la Pointe du Raz, après la Baie des Trépassés.

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Nous la passons sans difficultés matérielle ou physique. La fin n’a jamais été si proche. Les cris et chants fusent. Le moral est au beau fixe. Nous arrivons finalement à la Pointe du Raz !!! Nous nous baladons sur la Pointe, en fauteuil.
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Un ami de Martin, Stéphane, vient nous rendre visite. Il est étudiant à l’UTC aussi.

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Un gérant de bar (Pierre Yves) qui nous a vus à la TV nous offre un pot. Il fait partie du conseil municipal de Ploggoff.
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Nous allons au camping de Plogoff, et allons festoyer l’achèvement de notre projet T’Handem dans une crèperie.
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Sur le chemin du retour, vers 23H00, nous sommes interpellés dans la rue : « Est ce vous que nous avons vu dans les médias ? » Et un monsieur nous explique que le conseil municipal de Plogoff vient de s’achever. Pierre Yves a parlé de nous, et a dit que nous étions sur place. Ainsi, lorsqu’un membre du conseil a vu passer un fauteuil au loin, ils sont venus nous voir. Nous entrons dans la salle, et discutons avec les membres qui sont encore là. Ils sont contents de parler avec nous,et fiers que nous ayons choisi « leur » Pointe comme objectif…
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Ils nous offrent une médaille en Bronze, de la Pointe du Raz. C’est la médaille décernée aux mariés, mais aussi aux ministres ou Président de passage à la Pointe du Raz…. Jérôme est aux anges, avec cet accueil quasi ministériel, mais très spontané ! Cela conclue vraiment bien notre aventure. Nous nous couchons, heureux et fatigués…

Samedi 4 septembre 2004

Retour en minibus…

Lever plus tardif que d’habitude. Bon petit déjeuner à la maison d’hôtes. Rangement du campement. Quelques photos. Vers 13H00, le minibus arrive. Le chargement rentre:

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Vers 16H45, nous sortons de l’autoroute pour trouver de l’essence. Le moteur s’arrête une fois, car il ne reste plus rien. Nous arrivons à redémarrer et à effectuer les 150 mètres qui nous séparent de la station la plus proche. OUF !! Panne évitée de peu. Nous n’avions pas ces soucis en T’Handem….

Nous reprenons notre route, et arrivons vers 21H30 à la maison d’Arnaud et Jérôme. Ses parents et deux amis nous attendent pour fêter notre arrivée. Jérôme change d'engin, après 1 semaine dans le T'handem:

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Nous mangeons rapidement, et allons nous coucher vers minuit, fatigués… Et oui, la voiture, ça fatigue !!!

Dimanche 5 septembre 2004

Départ

Nous nous levons, faisons rapidement les comptes, regardons les photos du voyage… Et vient l’heure du départ…

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Nous nous quittons émus, car ce quatuor qui a si bien marché doit se séparer… Et les émotions que nous avons partagées ont été fortes…

Jérôme retourne dans son foyer, Arnaud à l’UTC, Martin au Canada, et Vincent continue son stage final…

Dernière modification le mercredi 22 octobre 2008 22:43:37.

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